Origine. Obtenue, en 1830, par M. Bouvier, bourgmestre de Jodoigne (Belgique). Première fructification en 1843.

Fruit. Gros ou très gros, de forme Bon Chrétien, ventru, à surface bosselée.

Epiderme. Lisse, épais, vert clair passant au jaune citrin, lavé et fouetté de rouge sombre à l'insolation.

Pédicelle. De force et de longueur' moyennes, implanté un peu obliquement au sommet obtus du fruit.

OEil. Moyen, ouvert, souvent irrégulier ; dans une cavité peu profonde, évasée et irrégularisée par des bosses.

Chair. Blanche, mi fine, fondante ; à saveur bien sucrée, vineuse, parfumée, sujette à blettir.

Qualité. BONNE.

Maturité. NOVEMBRE DÉCEMBRE.

Rameaux. Moyens, étalés, d'un brun rougeâtre terne ; à lenticelles petites, fauves et peu nombreuses.

Yeux. Moyens. ovoïdes, non apprimés.

Culture. Ce poirier est d'une grande vigueur greffé sur cognassier, il se prête assez difficilement à la forme pyramidale ; il est plus docile sous toutes les autres formes. Toutefois, celle qui lui convient le mieux est l'espalier ou le contre-espalier.

Un sol léger et sain, riche en matières azotées, et toutes les expositions, particulièrement le levant et le midi, lui sont favorables.

Cultivé dans toutes les régions, on doit lui appliquer une taille un peu longue pendant le premier âge et, plus tard, le raccourcissement de ses rameaux.

La vigueur de cette variété et sa résistance à la tavelure sont très variables, suivant les régions ; il y aurait lieu de faire l'échange de greffons des milieux favorisés vers ceux qui ne semblent pas lui convenir.

De plus, dans certaines régions et particulièrement dans le nord de la France, cette variété donne en plein vent de superbes fruits, bien supérieurs en beauté et en qualité à ceux de la variété Curé avec laquelle elle a certaine analogie.

Fruit d'amateur.

Alain Rouèche d'après le verger français