Origine. Trouvée au commencement du XIX* siècle sur la ferme des Trois Tours, près Vilvorde (Belgique), par M. Meuris, jardinier de Van Mons.

Fruit. Gros ou très gros, turbiné, obtus et ventru, parfois aussi large que haut.

Epiderme. Un peu rude, jaune citrin, bien pointillé de roux et marbré de fauve formant plaque autour du pédicelle et de l'oeil, rarement fouetté d'un peu de rouge sombre.

Pédicelle. Assez court, fort, renflé à son point d'attache, légèrement arqué, implanté un peu obliquement dans une moyenne cavité.

OEil. Moyen ou assez grand, mi clos, inséré dans une cavité profonde, assez large et côtelée sur les bords.

Chair. Blanche, mi fine, mi fondante, bien juteuse, sucrée, acidulée (souvent trop), bien parfumée.

Qualité. BONNE.

Maturité. NOVEMBRE ET DÉCEMBRE.

Rameaux. – Gros, de longueur moyenne, arqués, brun roux, à lenticelles ovales, d'un gris brun.

Yeux. Gros, coniques, écartés du rameau.

Culture. On greffe indistinctement le Beurré Diel sur franc ou sur cognassier; mais. il est plus fertile sur ce dernier sujet. Cette variété a de trop gros fruits pour être élevée sur tige en plein vent, sauf en situation bien abritée; on devra lui préférer les formes en espalier et la pyramide.

Ce poirier peut se cultiver dans tous les pays et à toutes les expositions, cependant il semble préférer celle du levant et du sud. Il se plaît dans les sols argilo siliceux frais et non humides et, en général, dans tous les terrains légers. Il est sujet à la tavelure dans tous les terrains froids et humides. Si on le plante au midi, on ne devra pas perdre de vue que les vents du sud, chauds, secs et violents, dessèchent et noircissent promptement les feuilles au printemps et pendant une grande partie de l'été.

Les traitements cupriques d'hiver et de printemps étant bien appliqués, ce beau fruit est à peu près indemne de tavelure ; avec l'ensachage on obtient un des plus beaux fruits de luxe.

Fruit d'amateur et de commerce de luxe.

Alain Rouèche d'après le verger français